L’amour de Dieu, c’est l’amour de la Vie. Celle qui coule en nous. Dieu nous donne de vivre et il nous donne d’aimer. En amont comme en aval, dans tous les cas, c’est Dieu qui aime en nous. Il le fait à la perfection. À travers la contemplation, nous ne faisons qu’accueillir et recueillir cet amour pour en être nourris.
De nos jours, les chercheurs spirituels sont en quête d’éveil et de connaissance. Ce n’est pas une aspiration envers la bonté et l’amour qui les anime. Pourtant, l’Amour est la grâce que Dieu manifeste. La connaissance en fait partie, mais elle ne constitue pas le vecteur essentiel de vie.
Ceux qui recherchent la connaissance sont le plus souvent en demande de pouvoir. Pourtant, la vraie puissance vient du fait d’aimer, non pas d’un savoir* mort.
L’Amour vivant de Dieu ne se consigné dans des livres. Il est comme un ferment* qui se répand pour la croissance et pour l’abondance. Au regard de celui qui le reçoit, il est telle une lance qu’il prend en plein cœur. Elle le blesse à jamais d’un amour saint. Formellement, l’amour le sauve. Dès lors, plus rien de ce qu’il adviendra ne pourra s’interposer dans sa vie. Car, plus que la soif d’être aimé, c’est celle d’aimer le monde qui l’anime et qui détermine sa trajectoire.
L’amour est une “nourriture”* que nous ne connaissons pas. Il est la véritable manne du ciel. Bien souvent nous ne savons pas la chance d’avoir été aimé. L’amour nous authentifie. Il nous donne une confiance naturelle et sans égale. Sa grâce nous rend invulnérables dans l’illusion. Celui qui connaît son cœur connaît son trésor ainsi que “Celui” de qui il le détient.
« Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jn 1:29)
L’amour de Dieu scrute les cœurs. Il ne les étudie pas. Il ne les juge pas*. Bien différemment, il les connaît du fait de sa bienveillance, de son attention, de sa paternité. C’est lui, qui tous les fait battre à l’unisson. C’est dans ce battement que chacun peut l’entendre, qu’il peut savoir aussi qu’il est aimé. C’est grâce à cette Écoute que nos cœurs de pierre se transforment et s’anoblissent en cœur de chair.
Contempler c’est être aimé et se laisser aimer. C’est se faire “fils/fille” au regard de Dieu pour qu’ainsi nous le reconnaissions comme “Père”.
Afin qu’il y ait un père, il faut un “fils”. Afin qu’il y ait un “fils”, il faut un père*. C’est cette relation filiale et réciproque qui se dévoile dans la contemplation. Elle s’exprime par un “contact”, des “retrouvailles”* et par l’échange qui en découle.
© 2024 Esprit Éternel, tous droits réservés – Copyright N° 00071756-1