Nous n’aurons jamais plus que “ce que nous Sommes”.
Aussi, savons-nous “ce que nous Sommes” ?
Le fait de ne pas voir et profiter de la continuité d’Être, nous lèse, nous prive de son potentiel. Nous n’en prenons pas la démesure et n’en vivons pas toute la liberté. À l’inverse, nous continuons à croire et à subir tous les effets, les limitations relatives et duelles propres à l’illusion.
Nous vivons l’Être sans le connaître, sans réaliser sa richesse. Aussi, à cause de notre sentiment de manque, nous recherchons “autre chose” pour le combler. Cela s’applique à tous les domaines de notre existence. Nous désirons “avoir” plutôt que de nous contenter “d’être”. Cependant, enfin de compte, rien de ce que nous saisissons ne s’ajoute à notre Être. Malgré la quantité de tous nos avoirs, nous continuons d’Être simplement !
Dieu en nous ne baisse ni ne monte, ne croît ni ne décroît. Toutes les choses de la vie, sans exception, passent et nous laissent au point de départ. Depuis toujours, nous restons dans le “point de départ”.
Aussi, pourquoi se relier, s’identifier, à ce qui s’en va et périt inexorablement ? Vainement, nous insistons dans ce sens. C’est ce qui a pour conséquence de nous maintenir dans une compréhension relative et de louper la perspective de notre identité absolue.
Si, au lieu de fonder notre vie sur le “périssable”, nous la placions sur “l’immuable”… Il se peut qu’alors, nous aussi, nous survivions avec ce qui perdure.
Contempler, c’est changer fondamentalement de référentiel de vie. Il ne s’agit pas d’une modification superficielle d’état. C’est littéralement vivre la différence qui existe entre le ciel et la terre.
Contempler, c’est s’appuyer sur la proclamation éternelle de vie. Celle-là qui est présente, qui précède et subsiste par-delà l’ensemble des situations qui constituent notre existence. C’est shunter entièrement notre monde d’illusion.
Adopter le point de vue du ciel met de l’humour dans notre existence temporelle.
Peut-être que, le vrai bonheur, c’est de ne plus subir seulement les formes changeantes et périssables de cette vie. Qu’il découle d’en privilégier le fond, la nature immuable en laquelle déjà, nous pouvons puiser le repos, la pérenne tranquille, que rien du monde des formes ne peut déranger.
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