Imaginez un comédien qui se prend pour son rôle. Qui depuis son identité d’emprunt cherche celui qu’il est vraiment. Va-t-il y parvenir ? Le rôle peut-il trouver le comédien ?
C’est seulement d’arrêter son jeu qui lui révélera celui qu’il est réellement. Tout les autres tentatives, c’est son personnage qui continuera de les faire.
Le “faux” ne peut pas trouver le “vrai”. De même que le “vrai” n’a pas à être trouvé par cela qui est “faux”. Seul d’emblée le vrai existe par lui-même. Toute problématique n’est qu’un mensonge qui vient de cela qui n’existe pas.
Le Visage originel reste “premier”, et le masque vient s’ajouter, se poser sur lui. Le masque ne tient que par la vérité du visage. En réalité, il n’y a qu’un visage. Tout le reste ne l’est pas, n’est qu’un symbole.
Dès que nous stoppons notre jeu, notre “comédie”, c’est comme si nous laissions tomber le masque. La vérité de celui que nous sommes passe dans l’évidence. Elle s’affirme spontanément, sans la nécessité de recourir aux artifices, au moindre faux-semblant. Elle se proclame sans n’avoir rien à prouver.
L’abandon de soi, ici, dans l’instant, nous révèle “celui-là” que nous sommes véritablement. Il met au jour “cela qui reste”, l’authentique, qui n’est pas issu d’un “faire”, d’un ajout ou d’un maquillage.
L’abandon généreux dévoile notre visage originel, celui de la vérité que nous ne connaissions qu’à travers des mots.
Par ce dénuement, enfin, nous la voyons directement, vivons son évidence et recevons tous ses bienfaits. Par cela, nous n’obtenons rien que nous pourrions perdre ou qui viendrait à s’altérer. Simplement, nous regagnons notre vraie identité.
L’abandon vous libérera dans l’instant puisque tout est déjà là, et que ce n’est que l’illusion d’une séparation qui nous en prive.
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