La Nature de l’esprit, les états, les ressentis
Denis Marie
24 novembre 2020

Si, par-delà nos critères et nos échelles de valeurs, nous réalisions combien tout est accompli, combien tout, y compris ce que nous n’aimons pas, scintille de vérité. Si nous reconnaissions combien l’alternance de nos états n’affecte en rien le ciel et l’éclat de notre conscience. Sur-le-champ, nous vivrions cette perfection présente en nous, qui rend libres et heureux de l’être.

Il n’existe que la vérité de cet instant. Toute les “autres vérités” n’en sont que des déclinaisons. Tous les états, les situations, les événements que nous connaissons, se produisent dans le même et unique ciel inchangé. Ce ciel en lequel nous existons est celui de “l’instant”.
Nous pensons que l’instant passe, mais en réalité, il ne bouge pas. C’est uniquement les émergences comme des vagues sur l’eau qui bougent, vont et viennent. Quant à l’eau elle demeure de l’eau, ce qu’elle est par sa nature.
Tout ce qui apparaît dans ce monde, nous inclus, ne sommes qu’une expression de l’instant. Nous n’apparaissons pas comme un ajout, mais comme un mouvement, une expression passagère dans le ciel.

Aujourd’hui, la majorité des personnes qui prétendent suivre un chemin spirituel n’ont que peu d’endurance. Un petit obstacle, un échec, et il n’y a plus personne pour assumer.
Elles y voient comme un signe impersonnel, une occasion que la vie leur donne pour bouger et changer d’orientation. Il suffit qu’une personne ou qu’une situation nouvelle se présente dans leur cadre, et elles décident de la suivre, de rebondir afin d’échapper à leur situation inconfortable.
Nous ne voyons l’échec que du point de vue du jeu de l’illusion. Sinon, nous en aurions une autre compréhension. En fait, chacun de nos échecs est l’occasion de reconnaître l’illusion pour ce qu’elle est, pour ses promesses illusoires. Ce faisant, c’est l’envie de nous en détourner, en faveur de la vérité qu’elle nous cache que nous choisirions.
Comprenez que la vérité, où que l’on soit, quoique l’on gagne ou que l’on perde, ne connaît la réussite ou l’échec. Absolument tous les états, toues les circonstances, elle les précède et ils lui appartiennent.