Après tout ce temps, au regard de notre manque de libération, de notre quête interminable, nous pouvons nous interroger… Quelle est donc l’erreur ? À quoi tient-elle ?
Nous trouvant toujours emprise avec l’illusion, tout ce qui survient, nos erreurs incluses, appartient aussi à son caractère illusoire. À présent, continuer de suivre l’entendement de nos pensées, ce n’est toujours pas assumer le “réel”. Ce n’est pas s’en remettre à la non-pensée, à l’Éclat spontané de la conscience divine.
À nos yeux l’évidence ne survient pas, parce qu’avec le leurre d’une seule pensée que nous validons, c’est toute l’histoire, tout le filtre mental qui est assumé. C’est le sens, le mensonge d’un “propos” qui peut ainsi continuer de s’interposer entre la vérité et nous.
Notre relation à la vérité ne se joue pas après nous. Elle est avant. Nos agissements, qu’ils soient justes ou erronés, n’y changent rien, nos avis non plus.
La Source vient “avant” et tout ce qui semble s’interposer vient inévitablement “après”.
La Source vient “avant” et tout ce qui semble s’interposer vient inévitablement “après”. La relation avec la source étant directe et première, jamais rien ne pourra s’insérer entre elle et nous. Comprenez que toute pensée que nous cautionnons, bien qu’elle survienne également “après”, ne s’immisce que “symboliquement” en écho de la valeur que nous lui prêtons.
Afin de ne plus croire au pouvoir des pensées, nous devons avancer orientés vers la Lumière. Sinon, lui tournant le dos, c’est l’étalement de nos projections, celle de notre ombre que nous suivons.
Tout est faux dans notre logique relative. Le “vrai” ne dépend pas des mots ni des définitions que nous formulons. Il est direct. Il est déjà présent avant tout ce que nous pouvons en dire. Sans cette primauté, nous n’aurions rien à commenter.
La Source est avant. Tout ce que nous formulons à son sujet afin de la connaître n’est qu’un effet. C’est “faux”, ce n’est pas elle. Les idées, les concepts qui sortent de notre esprit ne sont pas l’esprit, de même que les mots qui sortent de notre bouche ne sont pas celle-ci.
Dans les anciens projecteurs Super 8, lorsque le film se cassait ou que la bobine était finie, la lampe continuait de projeter sa lumière sur l’écran.
Il en va de même pour la lampe de l’esprit. Qu’importe le jeu des pensées et ce qu’elles racontent, l’éclat de la conscience demeure indépendamment. Il est continu. Il n’alterne pas.
Interrompez votre pensée, celui-ci sera mis en avant, en évidence. Le fait de suspendre, d’espacer la pensée ne le fait pas venir. Cela permet par sa lumière constante de le distinguer du mouvement changeant de l’esprit. L’éclat s’affirme inconditionnellement.
Bien mieux que de le savoir, c’est de vivre dans sa continuité, de le contempler dans son éternité, qui nous libère de l’alternance, de la versatilité du discours mental.
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