Aussi longtemps que nous croyons au monde des formes, que nous nous laissons capter par leur contour, nous ne pouvons pas connaître la liberté.
L’éclat de la conscience règne sur nous et sur tout. Rien ne sort de son unicité. Dès lors où nous cessons de nous identifier aux formes relatives, nous réalisons la Nature unique et absolue. Tout ce qui apparaît se dessine dans l’Essence créatrice. Rien ne s’extériorise ni ne devient différent d’elle. Croire et assumer le contraire, c’est s’illusionner.
Aussi longtemps que nous croyons au monde des formes, que nous nous laissons capter par leur contour, nous ne pouvons pas connaître la liberté. Nous ne réussissons pas à reconnaître ni à vivre dans le ciel illimité de l’Essence divine. Aussi longtemps que nous voyons le “château de sable”, sa nature absolue de sable, qui seule existe, continue d’être invisible à nos yeux.
Contempler, c’est lâcher notre action de “définir” par la pensée.
Le sable de la plage contient toutes les formes présentes. De même que toutes ces formes ne sont rien d’autre que le sable, toutes nos constructions mentales ne sont rien d’autre que l’essence de l’Esprit. Contempler, c’est lâcher notre action de “définir” par la pensée. C’est rencontrer et assumer la Présence infinie, l’Esprit éternel. C’est permettre que l’esprit conditionné s’ouvre à sa propre nature.
Tant que nous ne reconnaissons pas que nous ne servons à rien, par notre activité illusionnée, le personnage peut espérer. C’est parce que l’illusion se valorise elle-même qu’elle se perçoit toujours plus importante, plus “solide” que la vérité.
Reconnaissant l’éclat incessant et auto présent de l’Esprit originel, nous vivons sa primauté. En lui, nous sommes uniques. Aucune illusion ne s’en détache, ne se fait seconde.
Du fait de son autoproclamation, la vérité n’a besoin d’aucun “moi”. De même, aucun “moi” n’a besoin de la vérité parce qu’il est vide. Personne d’existant n’a besoin de rejoindre la vérité parce qu’il s’agit simplement d’une Illusion. L’illusion est amenée à s’invalider. Ce qui signifie s’effondrer de sa propre valeur, admettre qu’elle n’est pas.
Par le fait de contempler, nous assumons l’épuisement de tout chemin. Nous goûtons la “fin”, l’achèvement dans l’origine et la perfection de l’Esprit.
Nous sommes arrivés de n’être jamais partis, de n’avoir jamais vécu qu’une séparation imaginaire.
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