D’entendre que la source est “avant” a une autre portée. Cela nous propulse sur un autre plan.
La source vient avant nous. Beaucoup de réalisation, de déduction, de répercussion sont à “entendre”, à attendre de cette seul affirmation. Déjà, comprenez que “nous sommes arrivés avant de partir”, que tout chemin est obsolète. L’illusion n’est qu’illusion. Aussi, tout ce qu’elle raconte, analyse et proclame n’est que l’extension de ce qu’elle est. Cela n’est qu’illusion sur illusion, rêve sur rêve. Méfiez-vous qu’à travers vos intentions et vos choix de ne pas juste rajouter un épisode à ce qui n’est qu’une histoire projetée sur le réel.
D’entendre que la source est “avant” a une autre portée. Cela nous propulse sur un autre plan. Ce qui entraine un changement radical de perspective. La redéfinition complète de ce que nous sommes en est la conséquence première. Dès lors, nous ne sommes plus l’encre d’une histoire écrite sur le papier ; nous sommes le stylo. Nous ne sommes plus l’image vide projetée sur l’écran ; nous en sommes la lumière vivante. Nous ne nous situons plus dans le discours de notre pensée ; nous sommes l’Être qu’aucune pensée ne peut trouver.
“Tomber” n’est pas une action du rêveur.
Toutes nos recherches dans l’illusion ne s’apparente qu’à un préambule. Toutes nos pratiques spirituelles ne sont qu’une préparation pour tomber de notre rêve. Aussi, continuer dans la même approche ne fait que prolonger notre sommeil. Tant que nous ne tombons pas de celui-ci, rien n’a changé. Nous restons toujours dans le même paradigme.
“Tomber” n’est pas une action du rêveur. C’est ce qui survient lorsqu’il réalise sa propre inutilité, la vanité de toute son existence et donc de toute action de sa part dans le but d’être vrai. En réalité, le réveil ne nécessite aucune préparation dans le rêve. La Source est avant. Rien du rêve n’a besoin d’être “préparé”, puisque déjà le rêve en est une conséquence. Il est semblable à une vague qui ondule sur les flots de la source.
Nous sommes comme un reflet qui veut atteindre le miroir, comme un nuage qui veut trouver le ciel. Nous exprimons une volonté qui tente d’affirmer l’être que déjà nous sommes. En réalité, nous n’en avons pas besoin. Nous en sommes inséparables.
Avant toutes nos entreprises, de reconnaitre, de constater la primauté de notre Être peut nous épargner d’inutiles confirmations. C’est ce qui va nous éviter l’absurdité d’une recherche, de croire en la nécessité d’accomplir une quête afin de nous trouver. C’est ce qui nous permet de placer notre “soif” dans la Source.
Contempler c’est se resituer dans son point d’origine. C’est ne plus se prendre comme “l’effet”, mais d’emblée en être la “cause” initiale. C’est comme la bascule du plan des formes et des images réfléchies à celui du miroir fait de verre.
Nous concernant, c’est plus précisément le passage d’une définition mentale à la primauté de l’Être duquel elle émane.
Que sommes-nous avant tout ? La réponse n’est pas d’ordre intellectuel. Elle consiste à entrer en notre Être, à en rejoindre l’essence même.
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