La prière n’est pas une récitation, une litanie, une suite de mots que l’on rabâche. En premier lieu, elle est l’écoute de la demande, du désir profond qui pousse en nous. Tout homme porte en lui un souhait. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il en a conscience ni qu’il comprend la nature de celui-ci.

Je n’ai pas toujours prié. Mais, la vie m’a imposé des circonstances, des épreuves afin que je renoue avec la prière. C’est le côté positif des tribulations. Elles nous incitent à l’introspection, à ce que nous puisions dans le tréfonds de notre être.

Les prières que nous adressons au ciel ne sont pas pour Dieu. Elles sont pour nous. Dieu n’en a pas besoin. Mais nous, si ! La prière ne repose pas tant dans les mots que sur l’intention et l’espérance qui la motive. Quoi de plus juste que de souhaiter de bonnes choses pour soi-même et pour les autres ?

Prier c’est faire s’élever une demande, qui trouve sa puissance dans notre cœur.
Nous pouvons prier pour bien des raisons. Le faire sans cette authenticité ne lui procurera pas de force. Pour ceux qui s’y emploient avec sincérité, d’emblée, c’est un réconfort d’amour qui viendra sur eux.

Il y a une prière en nous. Est-ce que nous l’entendons ? Quel sauveur sommes-nous pour nous-mêmes ? Qu’espérons-nous secourir, délivrer dans cette existence, si nous ne commençons par nous ? Nous vivons dans des compromis qui ne résolvent rien, qui ne nous sorte pas du schéma duel. Sans nous assister pour sortir de notre duplicité, nous n’aurons rien accompli de digne qui ennoblit notre vie.

La prière présente en nous est à la mesure de nos limites et de nos fermetures. Sa puissance est proportionnelle. Elle est comme celle de l’élastique qui veut regarder sa forme détendue. L’appel est là pour chacun et chacun pour y répondre.