Savons-nous ouvrir notre esprit ?
Il ne s’agit pas d’une ouverture intellectuelle ou d’une posture d’attention, mais de l’abandon de toute manipulation que nous lui apportons. C’est un désarmement intérieur et total qui le rend clair comme un cristal, limpide comme un ciel sans nuage.
Ouvrir l’esprit, c’est retrouver son éclat, sa fraîcheur originelle telle que nous la vivions tout jeune enfant. Dès lors, le personnage et sa volonté sont abolis. En notre Être ne règne que la Présence, libre de toute pensée et de toute stratégie. Nous n’expérimentons pas une “vacuité”, mais une plénitude sans borne, une clarté profonde et lumineuse.
Celui qui croit obtenir ou s’élever à un “état” particulier n’a pas renoncé à lui-même. Il n’est qu’un simulateur qui s’emploie à se faire exister.
Parce qu’il reste un “saisisseur”, il continue de perdre et de gagner tout cela qu’il croit posséder. Esclave de la vision duelle, il perpétue l’alternance entre le monde et son monde, entre la grâce et la disgrâce.
Celui qui a atterri dans la Présence ne s’en relève plus. Il y repose.
Il ne s’exerce plus à un apaisement relatif issu d’un faire et d’une obtention.
Il ne recherche plus rien d’autre, car il goûte la Paix absolue qu’offre d’Être.
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