Parce que nous n’autorisons pas l’épuisement, nous ne vivons pas sa libération. Pourtant, l’épuisement se produit continuellement. Comment s’envoler par une ouverture que l’on ignore !?

La simplicité de l’Esprit originel

La simplicité est notre condition naturelle. Elle est l’état par défaut. Celui-là qui ne résulte pas d’une élaboration mais qui se manifeste par lui-même. Celui duquel tout ce qui existe émerge et se dissout inexorablement.
Tous les êtres ont la simplicité de l’Esprit. Sans qu’ils ne s’en rendent compte, ils l’adoptent et s’en écartent par alternance. C’est de ne pas en avoir la pleine reconnaissance, de ne pas lui faire confiance, qui fait qu’on ne le vit pas constamment.
Bien que nous n’assumons pas l’Esprit, il n’en demeure pas moins notre essence. Il est la nature, l’espace fondamental où nous existons.

Laisser la vérité s’imposer

Si nous voulons vivre l’Esprit, il nous suffit de le laisser agir en nous.

Infailliblement, l’Esprit se reforme et s’apaise comme l’eau dès que l’on cesse de la manipuler. Naturellement, il redevient clair comme le silence après chaque son. Naturellement en notre être, l’Esprit se fait silence et clarté dès que nous délaissons notre activité mentale.

Simplement, il nous suffit de nous en remettre à lui. Il nous suffit de le laisser absorber et dissoudre tout ce qui surgit. L’esprit est la Présence parfaite qui demeure par-dessus tout. Il est la conscience claire qui perdure infiniment. Il est l’origine qu’il nous est impossible de perdre et de ne pas rejoindre par sa pérennité.

Tout s’épuise constamment en “cela”, en “l’Immuable” qui ne s’épuise pas. Pour celui qui accepte et reçoit cet “épuisement”, cet “infini”, il connaît alors la libération en le “Ciel de l’esprit”.
Bien que le “renouveau” s’actualise constamment dans l’instant, si nous ne le réalisons pas, si nous ne le vivons pas, malgré tout notre savoir, nous subissons la croyance de l’illusion. Nous continuons d’osciller entre la crainte et l’espoir.

Cette vie est comme un voyage. Ce n’est pas où nous allons ni où nous étions qui importe. C’est ici où nous Sommes. Ici, dans le présent vivant où nous ne cessons d’Être, indépendamment d’un départ et d’une arrivée.