Nous avons l’idée que nous sortons de la Présence, mais cela n’arrive pas. Ce n’est qu’une “idée”. Si nous cherchons à revenir ou à nous stabiliser, il s’agit toujours “d’idées”. Le problème que nous avons n’est pas avec la Présence. Il vient du fait que nous préférons notre histoire, notre interprétation, à la vérité du monde réel.
Voulons-nous être libérés de notre “personnage” ?
La décision ferme d’arrêter notre “légende personnelle” peut mettre un terme à tout ce qu’elle nous raconte. En une fois, nous pouvons tout conclure, puisque c’est uniquement sur le plan de nos projections qu’existe notre problème, notre empêchement. À présent, le voulons-nous vraiment ? Voulons-nous être libérés de notre “personnage” ?
La compréhension seule, que “ce n’est qu’une idée”, n’est qu’une autre idée. Elle est instructive, mais ne nous délivre pas de notre entendement. C’est d’arrêter de “nous raconter” qui stoppe l’auto-persuasion du personnage. C’est d’arrêter l’écoute de son discours mental qui retire toute condition, tout “obstacle d’idée” à la parfaite Êtreté.
Notre corps et notre être ne s’absentent pas de la Présence. C’est seulement notre volonté, notre ambition personnelle qui désire “autre chose” que “ce qui Est”, que la Vérité de l’instant. Toutefois, de réel, il n’y a que l’éclat de la Présence nouvelle. Le reste n’est qu’imaginaire, rêve ou construction mentale.
Notre auto-distraction n’est qu’un déni, n’est qu’une “idée”, tout autant que la non-distraction. S’il n’existe pas un “ailleurs” différent de l’instant, pourquoi s’inquiéter d’y aller, d’en revenir, d’en faire quoi que ce soit ? Tout cela n’est que spéculation et ne se produit pas réellement. Tout cela ne concerne pas la Présence vivante où “nous Sommes”, à laquelle nous ne cessons d’appartenir.
Nos yeux ont toujours vu la vérité. Cependant, depuis que nous cherchons à être quelqu’un, notre mental s’emploie à l’interpréter.
Aussi longtemps que nous nous projetterons dans une histoire, nous ne connaîtrons pas celui-là que nous sommes véritablement en la Source. Notre Êtreté ne varie pas, ne change pas. Elle est comme notre nudité que l’on recouvre d’habits.
Où sommes nous vraiment tout le temps ?
Ici, dans la lumière de l’Esprit.
Notre instabilité vient du fait que nous retenons seulement ses cinémas, identiques aux reflets sur l’eau.
L’Êtreté n’est pas à “faire”.
L’Êtreté n’est pas à “faire”. Elle est l’expression première et auto-jaillissante de la Source en nous. Tout ce que nous faisons vient “après”. Aucune de nos expressions, de nos créations n’a le pouvoir de compromettre la Présence de l’Être. Cela ne peut se produire que dans notre croyance et du fait que nous ne regardons plus la vérité. Si nous la regardons à nouveau, nous saurions que tout est faux, que tout ce que nous choisissons de penser n’est qu’une interprétation, qu’une “idée”.
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