Passer en esprit c’est entrer dans la demeure de Dieu.
“Passer en esprit”, c’est entrer dans la demeure de Dieu. C’est laisser résonner en nous le “Je Suis.”, la proclamation unique du divin. C’est de l’entendre qui nous rassemble. C’est par “l’écoute” de cette affirmation que nous retrouvons l’unité, l’unicité que nous pensions perdue.
Afin de rencontrer l’Esprit de Dieu, en lui nous libérons notre propre esprit. Pour ce faire, nous mettons notre esprit limité en celui illimité de Dieu.
Parce que nous sommes faits à son image, nos esprits sont identiques et ne font qu’un. La division que nous connaissons est la conséquence de notre refus de son autorité. En réalité, cela n’a pas fait que nous soyons devenus différents.
Malgré l’épaisseur de sa paroi, l’espace contenu dans un vase reste identique à celui qui se trouve à l’extérieur. Nous concernant, c’est “l’épaisseur” du symbole mental, que nous avons établi entre Dieu et nous, qui nous laisse croire en une séparation, en un éloignement. Intellectuellement, l’obstacle de ce “simulacre” nous pouvons le comprendre. Cependant, dans les faits, telle une superstition, la croyance d’une division persiste.
“Passer en esprit”* ne vise plus à nous situer dans un langage symbolique humain, mais à entrer dans la vérité de Dieu. Pour être vrais, nous devons nous immerger dans la véritable Source de vie, en faire l’expérience réelle. C’est en cela le baptême de l’Esprit. Celui-là grâce auquel, par-delà toute croyance, nous renaissons à la vie éternelle.
l’Esprit éternel se révèle à ceux qui l’accueillent.
Lâchez l’esprit mesquin pour rencontrer le “vaste Esprit”. Lâchez l’esprit replié qui s’autodéfinit, qui juge et qui oscille continuellement entre crainte et espoir.
Dans l’instant nouveau, l’Ouverture immuable et non fabriquée nous attend sans condition.
En réalité, ce n’est pas que nous soyons exclus de la totalité de Dieu. Cependant, au regard de ce que nous sommes devenus, nous ne croyons plus en faire partie ni même en être dignes.
La logique duelle que nous avons développée pour nous différencier et nous rendre “indépendants”, à présent, agit contre nous. C’est pour déjouer nos croyances qu’en nous “mettant en Esprit”, nous retrouvons notre aptitude à nous rapprocher de Dieu.
Le “passage en esprit” s’actualise en ouvrant l’esprit. Pour cela, mettez un ciel en votre Être. Mettez-y la clarté d’un miroir.
S’agissant du corps, nous pouvons lui donner une détente, un silence. S’agissant de l’esprit, c’est une ouverture, une qualité spacieuse que nous y autorisons. Le ressenti est celui d’un passage dans une indescriptible totalité. C’est comme si, situé sur une hauteur, nous retirerions un casque lourd et occultant notre tête. Décoiffé, nous apparaît alors une ouverture englobante et panoramique, une vivante et insaisissable immensité. C’est comme vivre un étourdissement frappé par cette profondeur, par cette perfection sacrée.
Si vous êtes confiants, il ne vous reste qu’à vous abîmer éperdument dans l’incommensurable, l’insaisissable Esprit de Dieu.
Parce nous fonctionnons à travers un langage conceptuel et symbolique, nous parlons de quitter là où nous sommes afin de nous rendre en un “autre lieu”.
La Source n’est pas limitée à une situation géographique. Elle est l’ouverture, la nature initiale omniprésente. Tout ce que nous expérimentons se déroule en elle.
Déjà, nous sommes dans le giron de Dieu. C’est de privilégier l’illusion, qui nous laisse croire l’inverse, qui fait que nous ne le validons pas. En réalité, nous ne pouvons pas ne pas réussir à “passer en Esprit”. Si nous le pensons, c’est encore l’une de nos idées illusoires.
Au départ, du fait de notre croyance en la séparation, il peut être opportun de mêler notre esprit avec celui de Dieu. Ici, le but n’est pas de rétablir l’unité, mais de déjouer, de démystifier notre schéma duel.
Comprendre, être convaincu que tout cela n’est que croyance, ne suffit pas à désactiver l’influence qu’exerce le mythe. Souvent, il convient de s’en donner la preuve. C’est le fait de franchir le Rubicon, de transgresser notre “barrière mentale” qui permettra de l’invalider. Cette preuve, il arrive que nous devions nous la redonner plusieurs fois.
Je parle de se “passer en Esprit”, mais j’emploie aussi l’expression “passer en amour”. Il s’agit d’un mouvement intérieur similaire. C’est principalement notre désir, notre disposition à les décider, qui fait qu’en nous ils deviennent efficients.
Certains, semblent y voir une intervention non naturelle. Pourtant, ne mangeons-nous pas lorsque nous avons faim ! De la même façon, prendre en compte notre soif spirituelle* nous appartient. Quoi de plus approprié que d’y répondre ?
Ce mettre en esprit c’est comme s’envoler dans notre Ciel intérieur.
C’est élever son âme.
Se “mettre en Esprit” découle d’un mouvement d’ouverture et d’abandon en Soi. À travers celui-ci se vit des retrouvailles. Nous regagnons la “Demeure”, la place qui nous attend.
Parce que l’essence de notre Esprit est identique à celle de Dieu, comme au premier jour, comme la première fois, nous rejoignons l’unique “chez-Soi”. Nous n’avons d’autre souhait que d’y rester à jamais.
C’est comme retrouver sa famille que l’on aime. C’est “être avec”. C’est vivre une communion d’amour et célébrer le bonheur d’être tous réunis.
A suivre…
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