Regarder “dedans”
Denis Marie
4 décembre 2020

Regarder “dedans” ce n’est pas chercher à voir quelque chose ni essayer d’obtenir un état particulier. Regarder “dedans” c’est rencontrer la Présence de l’Être.

Regarder “dedans” ce n’est pas chercher à voir quelque chose ni essayer d’obtenir un état particulier. Ce n’est pas effectuer une introspection par la pensée. Regarder “dedans” c’est rencontrer la Présence de l’Être. Ne vous souciez pas de vos pensées. Simplement, rester en vous-même, arrivez dans l’ouverture immense et spacieuse de l’Esprit.

Adopter le regard intérieur permet d’établir un contact avec Soi, une relation avec la Présence invisible, le tréfonds, l’Essence de notre nature.
Supposez que vous soyez faits comme un bloc de glace et que, par une intériorisation, vous tentiez de contacter votre nature d’eau. Supposez que vous soyez comme une statue de sable et que, lâchant l’identification à la forme, vous vous trouviez être le sable de la plage.

Regarder “dedans” nous met en relation avec le divin.

Regarder “dedans” nous met en relation avec le divin. C’est comme regarder la profondeur de l’horizon. Cela nous met en relation, en expérimentation de la Liberté infinie.

D’ordinaire, nous regardons le fini des formes qui nous entourent. Comment pourrions-nous connaître l’infini à travers notre approche habituelle, en usant des mêmes croyances, des mêmes spéculations ?

Changer de regard et adopter le regard intérieur. C’est comme pratiquer un autre langage. C’est comme changer de focale pour voir au loin. Cela permet de rendre visible et distinct ce qui ne l’est pas.

La continuité entre ciel extérieur et intérieur

Regarder dedans, c’est se situer sur un autre plan d’existence, un autre référentiel. C’est passer de l’incarné à l’essentiel, du monde de la forme à celui du fond. Rien ne sépare ces deux aspects qui ne font qu’un. Cependant, dans notre statue d’être Illusionné, nous n’en assumons plus qu’un seul.
Se tourner vers notre ciel intérieur c’est vivre la vie et le monde dans leur entièreté. Nous savons utiliser l’esprit pour construire notre monde imaginaire. Cependant, c’est seulement en nous ouvrant à lui qu’il nous est révélé. Regardez véritablement notre nature céleste fait que nous la devenons.

Contempler, c’est vivre l’Esprit, la Nature divine, originelle à laquelle nous appartenons et qui constitue notre Être. C’est accueillir ici, la Présence nouvelle, qui jaillit en nous spontanément.

Quand bien même nous ne l’accueillons pas, la Présence est là. Seulement, nous n’en bénéficions pas. Nous ne recevons pas sa perfection, sa générosité de renouveau et de libération. Nous ne goûtons pas l’amour qui affleure, la gratitude de reconnaître en soi un tel don.

Contempler, c’est retrouver son Être, son cœur, l’éclat de sa Présence, la Flamme sacrée de vie qui brûle en nous.

La contemplation est à la portée d’un enfant de cinq ans. Les jeunes enfants sont naturellement enclins à contempler et à se brancher sur l’absolu, sur leur Ciel intérieur. Aujourd’hui, en tant qu’adulte, si nous n’y arrivons pas, c’est que nous ne savons plus être simples.

Contempler ne demande aucun entraînement préliminaire et ne résulte d’aucune élaboration. C’est l’inverse. Il nous faut laisser de côté tout ce que nous avons appris. Il s’agit d’ÊTRE, et l’Être en nous s’accomplit spontanément, sans notre intervention.
S’abandonner c’est s’oublier, c’est laisser de côté le personnage, son savoir et ses constructions. C’est permettre en nous la simplicité de la Présence. C’est s’ouvrir et goûter en soi la fraîcheur incessante de l’Éclat initial.

La contemplation ne vient pas d’une “chose” que l’on ajoute mais qu’on enlève.

Contempler, c’est atterrir ici, où nous Sommes. C’est oublier tout discours du mental, toute condition, afin de se retrouver participant de l’instant vivant.

Contempler, c’est atterrir ici, où nous Sommes. C’est oublier tout discours du mental, toute condition, afin de se retrouver participant de l’instant vivant.
“Être vivant”, ce n’est pas bouger, s’agiter … mais se découvrir emplis de la Présence. C’est s’immerger et couler avec le flot de la Source afin d’en ressentir toute la vie, toute la fraîcheur. C’est en percevoir la qualité aimante et sacrée.

Il nous suffit d’arriver ici, d’atterrir dans cette Présence, pour nous libérer de toute illusion et rencontrer la totalité, l’Éclat naturel de vérité.
Il ne manque que nous, que l’ouverture de notre “repli”, celui de notre “boucle mentale”, celui d’un doute.
Fondamentalement, “nous sommes ici”. Notre corps physique l’atteste. C’est seulement une “idée” qui cherche à se préserver, à se justifier, à se faire exister différemment. “Ici” est ici. Nous y sommes. Nous devrions reconnaître cette vérité tangible, directe et l’accepter.
Ce qui compte, c’est de retrouver et garder notre relation avec le concret. Nous perdons le contact en nous tournant vers l’abstrait et nos projections mentales.
“Arriver et rester ici”, dans la présence et le monde tangible, est ce qui contrecarre notre rêverie et nous libère des mondes artificiels.

“Atterrir” c’est sortir de nos idées, des différents états et des doutes qu’elles génèrent et de l’histoire que nous élaborons.
Il n’y a rien d’autre que “l’ici présent”. Nous sommes à la bonne place, mais nous ne le voyons pas. Nous ne l’assumons pas. Vouloir changer d’endroit ne change pas l’ici où nous sommes.
Nous retenons davantage l’abstrait de la pensée que la réalité physique à laquelle nous appartenons, que la “proclamation primordiale” de notre Être, prérequis de toute expression et de toute action.

Contempler nous ramène tout simplement dans l’Ouverture initiale, à la Source. C’est comme retrouver le silence qui n’a pas besoin d’être fait, puisqu’il se trouve seulement recouvert. Le silence réapparait naturellement dès qu’on l’autorise. En réalité, il ne part jamais, il ne change pas. C’est seulement que nous le masquons avec des bruits.

La contemplation agit selon le même principe. Nous nous mettons d’accord pour être ici, dans l’Ouverture infinie. Nous nous l’autorisons… Ainsi, nous cessons de nous fuir. Nous cessons d’échapper à l’éclat de la parfaite êtreté par notre imaginaire, en faisant des commentaires, en agitant l’esprit, en trouvant tout un tas d’occupations souvent inutiles.

Contempler, c’est se laisser éclairer par la Vérité qui Est, par l’éclat de la Présence vive.
C’est, à travers la contemplation, s’autoriser à Être, simplement, directement, nu, sans “jeu” et sans artifice.
C’est s’appuyer sur tout ce qui Est, tout autour de nous, afin que résonne et s’impose notre propre Êtreté.
C’est se laisser rejoindre et transformer, pour que nous soyons tels que nous Sommes, identiques à notre Nature absolue.

Afin de vivre la contemplation,
il n’y a pas grand chose “à faire”,
juste “s’abandonner”…

Contempler nous donne un repos sans égal. C’est un atterrissage qui ne réclame pas de maintien ni d’attention. L’êtreté ne connaît pas de “second” ou “extériorité” en laquelle il lui est possible de tomber. Son ciel emplit tout et la fait régner en totalité et en éternité.

Contempler, c’est s’oublier, c’est oublier le second en nous qui veut tout prendre en charge, faire valoir son avis et s’imposer pour exister. C’est lui aussi qui veut se charger de notre développement spirituel. Une stratégie redoutable pour rester maître de la situation.
S’oublier, c’est simplifier. C’est être sans le second, sans le double imaginaire et sans ses histoires. S’oublier, c’est laisser tomber tout un jeu inutile bâti sur la dualité, sur des promesses, sur des projections et un but que l’on ne rejoint jamais.
Contempler, c’est laisser triompher en nous l’êtreté, la Présence spontanée, qui ne dépend pas d’un faire ni d’une élaboration. Etant première, elle n’est pas un fruit. Elle est l’origine immuable, incessante, Source de toute vie.

Ne pas assumer l’illusion et son personnage
Contempler n’est pas un exercice, une technique, une méditation, un entraînement, ce n’est pas un chemin vers… mais le fruit même, le but même, que l’on goûte en Soi. La Vérité n’est pas cachée. Elle n’est pas ailleurs ni dans un autre temps.
La contemplation ne se pratique pas. Ce n’est pas un travail sur soi, un entraînement duquel on attend un résultat. Contempler, c’est déjà vivre le résultat du fait de reconnaître en être à l’origine, en appartenance à l’unique Cause parfaite et absolu.

Contempler, c’est atterrir ici, où nous Sommes. C’est oublier tout discours du mental, toute condition, afin de se retrouver participant de l’instant vivant.
“Être vivant”, ce n’est pas bouger, s’agiter … mais se découvrir emplis de la Présence. C’est s’immerger et couler avec le flot de la Source afin d’en ressentir toute la vie, toute la fraîcheur. C’est en percevoir la qualité aimante et sacrée.

Contempler, c’est reconnaître l’êtreté qui s’affirme en nous et en tout.
Il n’y a pas « être » mais à accueillir ce qui vient avant nous et à partir duquel nous pouvons agir. Lorsque nous nous intéressons à l’êtreté elle est déjà faite, déjà présente.
À travers le fait d’être nous détenons la capacité de flotter sur la vie un peu comme une planche bois qui d’emblée flotte sur l’eau. Pour nous, c’est depuis cette faculté intrinsèque que toute vie va se déployer. Quand bien même notre déploiement serait mauvais cela ne peut compromettre l’êtreté.

Afin de contempler, nous nous tournons vers la Source. Ce faisant, nous nous détournons de l’esprit ordinaire et des distractions. Par un “mouvement”, une réorientation intérieure, nous effectuons à la fois une adhésion et un renoncement.
Ce n’est pas tant le changement d’état qui importe, mais le désarmement, le désamorçage qu’entraîne notre arrivée dans la simplicité de l’instant. Il devrait se produire un sentiment de soulagement, et non une tension avec la nécessité d’un maintien. C’est sans effort que nous SOMMES, que la Source s’offre à nous.

Contempler ce n’est pas méditer, ce n’est pas juste s’assoir et rester présent.
Contempler, c’est contacter son êtreté, l’accueillir dans une relation d’amitié.
C’est “être avec” dans le vivant.
Ce n’est pas essayer d’atteindre un état particulier, mais s’oublier en tant que personnage.
C’est laisser le “jeu duel” pour vivre en Êtreté, en Amour, uni à la Source.

Méditer ce n’est pas contempler. Si vous méditez, vous ne contemplez pas. Vous pourriez bien méditer toute votre vie sans pour autant expérimenter la contemplation.
Ces deux approches sont bien différentes. La contemplation n’est pas une technique, ni même une pratique destinée à développer des qualités spirituelles. Par contre, on pratique la méditation dans le but d’établir le calme mental, de pacifier l’esprit, de faire progresser l’attention, etc.

Contempler ce n’est pas méditer, mais s’abîmer par l’abandon de soi, de notre double imaginaire plein de sa volonté. Contempler c’est être premier, avant tout ce que raconte notre mental. C’est aussi rapide et efficace que de retirer ses vêtements afin d’être nu. Celui qui s’est déjà dépouillé intérieurement sait qu’il n’est pas ce qu’il pense ni ce qu’il croit.

Contempler, c’est vivre hors de l’esprit pensant. Cela ne signifie pas que nous débranchons notre intelligence. Cela veut dire que nous cessons les commentaires, les jugements et les explications parasites. Depuis longtemps, nous n’avons plus une relation directe avec le monde et nous-mêmes. Notre esprit est envahi par la fonction du mental. En lui règne une agitation, un jeu duel, obsessionnel et névrotique

Contempler ne vise pas à s’élever, mais à s’abaisser, ne résulte pas d’un “devenir”, mais de découvrir celui-là que nous sommes avant toute idée, avant toute définition sur nous-mêmes. Contempler nous amène à sortir de la duplicité, du jeu des projections dans lequel nous nous impliquons.
Ce que nous Sommes ne dépend pas d’une obtention ou d’une perte. Nous le “Sommes”. Cependant, pour le découvrir concrètement, nous devons mettre de côté l’aspiration à obtenir, la croyance en le fait “d’avoir” ce qui semble être absent de notre vie. Sans cela, paradoxalement, nous nous acharnons à essayer “d’avoir”, d’obtenir, ce que déjà nous “Sommes”. Nous donnons une relativité à cela qui ne l’est pas et contribuons à le rendre inaccessible.

Une contemplation opère en nous. Cependant, nous l’ignorons. Sa nature est pareil à un miroir lumineux au milieu duquel le monde entier se réfléchit.
D’ordinaire, ce que nous regardons face au miroir, c’est l’image qu’il renvoie. Nous ne regardons pas le miroir lui-même. La contemplation provient de s’intéresser non pas aux réflexions, mais à la source, au lieu précis où elles apparaissent. C’est un changement de regard sur nous-mêmes et tout ce qui compose notre existence.

Depuis notre plus jeune âge, il y a une soif de compréhension, de connaissance qui nous accompagne, liée à cette vie et au monde dans lequel nous sommes. Quel est le sens, le but de tout cela ? Cette soif porte aussi d’un désir de bien-être, celui d’être aimé.

Si vous souhaitez contempler, débarrassez-vous de toute attente. Attendre, c’est nier l’instant et en espérer un autre, alors qu’il s’agit toujours du même.
Contempler, c’est arrêter de dealer vainement avec soi-même. Quoi que nous pensions et argumentions intérieurement, en vérité, nous sommes déjà ici, avant tout, uniquement dans la Présence vive. Toutes nos déclarations ne sont que du vent, que des paroles vides au regard de la proclamation naturelle et indiscutable de cela qui Est.

Si nous ne sommes pas dans la contemplation, c’est parce que nous ne sommes pas vraiment ici. Pourquoi ne sommes-nous pas ici, avec ce corps, dans cet instant ? Parce que nous voulons être ailleurs, projetés dans notre propre temps.
Ce ne sont pas nos pratiques, nos heures d’assise, qui nous aideront à être ici. C’est seulement par notre décision de ne plus fuir et de rester là où nous Sommes, là où nous nous tenons. Nous pourrons la prendre en ayant l’honnêteté de reconnaître qu’il n’y a pas d’ailleurs, que jamais nous ne partons nul part. Jamais nous ne nous éloignons du Soi. Aucune conjecture et projection mentales n’a le pouvoir de remplacer le réel ni de nous en écarter.

Il n’existe que la vérité de cet instant. Toute les “autres vérités” n’en sont que des déclinaisons. Tous les états, les situations, les événements que nous connaissons, se produisent dans le même et unique ciel inchangé. Ce ciel en lequel nous existons est celui de “l’instant”.
Nous pensons que l’instant passe, mais en réalité, il ne bouge pas. C’est uniquement les émergences comme des vagues sur l’eau qui bougent, vont et viennent. Quant à l’eau elle demeure de l’eau, ce qu’elle est par sa nature.
Tout ce qui apparaît dans ce monde, nous inclus, ne sommes qu’une expression de l’instant. Nous n’apparaissons pas comme un ajout, mais comme un mouvement, une expression passagère dans le ciel.

Contempler, c’est adopter un recul effectif sur notre esprit pensant. Ce n’est pas juste prendre un recul sur nos idées, mais sur tout notre système mental. C’est, hors de toute pensée, vivre la Présence simple en laquelle nous sommes.

Le regard auquel nous convie le miroir de l’eau n’est pas celui d’un observateur. Il est de ne plus se faire différent de l’objet devant nous. Ce qui conduit à ce que c’est le miroir qui regarde en nous. Voir le miroir c’est le devenir, c’est le connaître directement à travers ce qu’il est.
Contempler, c’est s’abandonner, c’est laisser transparaître l’origine présente en nous. Ce n’est pas nous qui contemplons. Nous sommes le lieu de la contemplation qui est contemplés.

Contempler nous donne un repos sans égal. C’est un atterrissage qui ne réclame pas de maintien ni d’attention. L’êtreté ne connaît pas de “second” ou “extériorité” en laquelle il lui est possible de tomber. Son ciel emplit tout et la fait régner en totalité et en éternité.

Contempler, c’est simplement rester dans l’ouverture naturelle de l’Esprit. Ne pas y rester, c’est écouter et suivre les impulsions de nos idées.
Bien que tout cela ne change rien, nous y croyons. Voyez comment aucun nuage n’a jamais compromis le ciel, ne lui a rien ajouté ou retirer.
Quoi que nous pensions notre esprit est intact. C’est ainsi depuis toujours !

Contempler devrait nous permettre d’accepter note Êtreté, et d’abandonner le paraitre et la comédie. Elle nous permettre d’accepter que nous Sommes ici, présents, accepter que c’Est comme ça et que nous n’y sommes pour rien. Aussi, il est vain de “faire” ou de “ne pas faire”. Toute action, toute pensée, toute conduite n’y change rien. Par conséquent, il n’y a pas à méditer, à contempler, à nous détendre, à être patient, à calmer nos pensées, à recommencer, à réussir, à espérer… Tout cela ne sert à rien. Tout cela est sans nécessité. Nous Sommes là, affirmés dans l’instant. Nous Sommes, vivants, présents, et cela se produit sans intervention de notre part. C’est ainsi !
C’est depuis cette simplicité initiale que nous pouvons ACCEPTER cette évidence, nous en voir indissociables et oublier le jeu de l’illusion.

Contempler ne peut pas être abordé comme une “pratique” puisqu’il s’agit déjà du but. La contemplation vient comme la radiance naturelle de l’Être. C’est le simple “mouvement” de retour en la Source qui nous redonne son Éclat et sa Douceur. Si nous savons nous y relier, cœur à cœur, tout, ici, dans l’instant, nous comble. Nous sommes touchés d’une grâce vive et recevons l’Étreinte invisible d’amour-bonté.

Il n’y a pas d’alternative à la Présence et à l’Etreté. Tout ce que nous choisissons d’autre n’est qu’ imagination, n’est que le produit d’un jeu factice que nous élaborons de toute pièce.

Contempler repose essentiellement sur un changement de point de vue. Dès que le changement s’est produit ça contemple.
Cet autre point de vue en nous est celui de la Source en l’êtreté. Alors que d’habitude nous tentons d’être aux commandes de tout ce que nous entretenons, ici c’est l’inverse. L’êtreté s’affirme d’elle-même. Déjà elle est là pour nous. Le reconnaissant, nous sommes rejoints, gagnés d’êtreté.

Il n’y a pas vraiment à savoir contempler étant donné que la contemplation n’a pas besoin de nous. Aussi, le mieux, c’est de se retirer.
Tranquillement, Installez-vous quelque part et lâchez les commandes. Laissez être… Laissez la vie faire son travail comme elle sait le faire.
L’Eclat de l’être est auto présent. Prenez appui sur lui et laissez-vous guider vers la grande simplicité.

Afin de contempler, nous suspendons le “rêve”. Nous nous relions à la vérité de “ce qui Est”. Le “rêve” désigne ici notre distraction, notre absorption dans le mental et l’imaginaire afin de s’approprier les faits et d’écrire notre histoire. Pour effectuer ce changement, nous décidons de revenir à la simplicité de l’Être, d’exister sans artifice, en “live”, immergés dans l’instant.
Notre rêve éveillé utilise beaucoup le “faire” et les constructions. Pour éviter de rapporter tout à ce jeu nous redécouvrons le fait “d’Être”, l’expression première et spontané de la vie.

La qualité ou la régularité de notre contemplation résulte de notre adhésion à la simplicité de l’être. C’est de cette affirmation première et spontanée que notre existence entière découle. Elle ne dépend pas de nous. Elle n’est pas notre fait, mais notre bonheur dépend de l’accueil que nous lui réservons.

La contemplation consiste à se détendre dans l’ouverture de l’Esprit, dans l’espace du Ciel intérieur.
C’est d’être sans élaboration, libre de la cause et de l’effet, qui nous révèle sa perfection.
Le silence réapparaît parce que nous cessons tout bruit. L’immobilité revient parce que nous cessons tout mouvement.
Le Ciel n’a pas besoin de nous pour s’ouvrir. C’est précisément lorsque nous cessons nos interventions que, spontanément, il se montre, qu’alors nous nous trouvons inclus et indissociables de sa nature.

On ne fait pas, on ne pratique pas la contemplation. On “entre” en contemplation. On “l’adopte”. Il s’agit d’un petit mouvement intérieur. Il s’agit comme d’un retour chez soi, en l’Être. A présent, par un simple changement de regard dans sa redirection, cela permet de se reconnecter instantanément à la source.