Au début, nous croyons contempler l’absolu, l’Esprit divin. Mais plus ça va, plus nous réalisons que c’est l’Esprit qui, en nous, contemple. Contempler est une action divine.
Il est vain de chercher la conscience dans nos considérations mentales. C’est “avant”, dans la Présence qui préexiste à toute manifestation qu’il faut nous resituer.
Sans ce changement de point de vue intime, c’est toujours dans le champ des idées générées depuis la conscience que nous cherchons. Ce n’est pas la conscience même que nous investissons.
En réalité, ce “changement” n’en est pas un. Il nous apparaît comme tel parce que nous sommes en identification avec nos pensées.
De nos jours, les humains regardent leurs pensées, mais pas leur esprit. Ils ne regardent pas le “ciel” et la profondeur de leur être. Ils n’en reçoivent pas la connaissance intrinsèque. Ils se contentent d’un savoir intellectuel appris dans les écoles et dans les livres. Dans leur intellect, ils engrangent nombre de théories en pensant détenir des clés pour comprendre l’existence.
Afin de connaître quelque chose ou quelqu’un, lire et consulter des informations à son sujet ne suffit pas. Il est préférable et conseillé d’en faire l’expérience, l’expérimentation concrète.
La contemplation nous met en relation avec notre esprit. Elle nous permet de passer d’un propos, d’un discours qui s’exprime à sa surface vers sa profondeur, dans sa nature essentielle.
Qui mieux que notre conscience peut explorer et connaître la conscience ?
En orientant notre regard au-dedans, nous faisons que l’esprit rencontre l’esprit. De sorte qu’il puisse s’expérimenter lui-même. Le principe de la contemplation repose sur cette révolution interne, sur cette “rotation”, ce retournement de l’esprit. C’est à travers le contact qui en découle que s’actualise le “recueillement”.
Qui mieux que notre conscience peut explorer et connaître la conscience ? Jusqu’ici, dans la plupart de nos exercices spirituels nous recherchons une attention, une concentration, le maintien d’un état de vigilance et d’apaisement. D’une manière unique, contempler c’est mettre l’esprit dans l’Esprit. C’est le rendre à lui-même. C’est lui apporter la relation qui fait que c’est lui-même qui s’autoconnaît. Ce n’est plus l’aborder de façon duelle par le biais d’un “autre” extérieur, tel un “observateur” ou un “pratiquant”.
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