Nous pouvons nous connaître, mais aussi connaître et rencontrer le divin présent en nous. Ce n’est pas par nos lectures ni par quelques minutes de méditation que cela se fera. C’est par le fait de nous détourner de l’illusion, de l’intérêt et de l’énergie que nous lui vouons.
Si nous voulons qu’une chose s’arrête, il nous suffit de cesser de l’alimenter, de l’entretenir.
À qui et à quoi consacrons-nous, dédions-nous nos journées ? Certes, nous avons des obligations. Toutefois, cela vers qui, cela vers quoi nous dirigeons notre aspiration et notre cœur, nous appartient.
L’idée de dieu est révolutionnaire. Toutefois, elle se trouve aussi être un frein, constituer sa propre borne concernant la recherche et la rencontre de la “source” dont la nature est infinie.
Si nous voulons connaître “l’éternel”, il est important que nous allions au-delà de l’idée même de dieu, dont nous avons hérité.
Nous, les humains, ne savons aborder le monde qu’à travers une vision conceptuelle. Nous ne le percevons plus tel qu’il est intrinsèquement, directement, sans l’ajout de filtres, de grilles de lecture. Nous ne parlons de dieu que par biais des idées que nous élaborons. la simple définition que nous en faisons est inévitablement réductrice et arbitraire. Elle vise inconsciemment à nous conforter dans notre compréhension, plutôt que de l’ouvrir en nous faisant connaître et rencontrer notre origine.
L’union, la rencontre de Dieu, est un désir, qui ne vient pas de nous, mais de notre manque, du fait que lui-même nous fait défaut. Notre soif est un rappel naturel pour nous ramener à la Source. Aussi, il nous appartient, et il est juste, d’y retourner.
La rencontre avec Dieu se fait en amont de toute volonté, de toute impulsion d’action que nous générons. En nous, avant tout, il est l’espace, la clarté immuable. Il est comme le silence qui écoute le bruit, comme l’immobilité qui permet le mouvement.
Avant toutes nos intentions, toutes nos entreprises, il déjà est la réponse. Il est le but, l’origine et l’aboutissement. Il est le vivant omniprésente au cœur de notre être.
Si nous voulons nous connaître par-delà toutes nos expressions, nous devrions nous permettre de vivre dégagés d’elles. S’abandonner à la vérité de l’instant fait tomber tout jugement et permet de rencontrer l’essence de vie, le divin présent en Soi.
C’est en l’éternel, en “Cela qui reste”, que s’impose notre Visage incréé, source de toute manifestation.
Ne vous cherchez pas dans un “état”, car nous “Sommes” indépendamment d’eux. Nous sommes l’Espace et la nature de tous les états. Nous sommes le vaste Esprit, Source de toute chose, auto existant, sans début ni fin.
Afin de le rencontrer, de l’expérimenter, il nous faut regarder par-delà le petit esprit pensant. Il nous faut l’ouvrir, oublier ses concepts et ses mesures. Il nous faut mettre l’esprit dans l’esprit, le cœur dans le cœur et vivre la rencontre de Soi qu’offre la vie.
L’abandon au divin, celle de l’Esprit originel régnant sur toute la création, s’apparente à un atterrissage. Il ne s’agit pas de rejoindre un inconnu. Si Dieu est présent en tout, il l’est déjà en nous. S’abandonner, nous révèle par-delà toute expression “cela” que nous sommes véritablement.
Quel est l’Esprit, la Présence en nous qui perdure, où que nous allions, quoi que nous fassions ?
Accueillir cette Continuité, cette Ouverture, c’est rencontrer Dieu dans sa nature essentielle.
Le divin est omniprésent. Il est continuellement à nos côtés, à travers l’Éclat vital qui nous accompagne.
Aujourd’hui, si nous ne le voyons pas, ne le ressentons pas, c’est parce que nous l’ignorons. C’est parce que nous sommes emplis de nous-mêmes et de nos idées, occupés à des projets secondaires, à nourrir notre illusion.
S’affranchir de l’idée de Dieu pour rencontrer Dieu.
L’Esprit éternel se révèle à ceux qui l’accueillent.
Rencontrez celui que vous êtes en dehors de votre pensée. Qui sommes-nous sans notre parole ? Ce n’est pas celle-ci qui nous rend existant. Pourtant, c’est avec elle que nous conversions pour nous rassurer.
Si nous voulions voir comment ce sont les mots qui viennent de nous, ceux-ci ne pourraient pas nous mentir. C’est à eux que nous confions de nous dire ce que nous sommes et ce que ne sommes pas. Ce sont eux qui nous placent sur des échelles de valeurs, qui nous disent nos progrès et nos échecs. Comment les mots peuvent-ils savoir tout cela ?
L’Esprit éternel se révèle à ceux qui l’accueillent. Lâchez le “petit esprit” pour rencontrer le “vaste Esprit”. Lâchez l’esprit replié qui s’auto-définit, qui juge et qui oscille continuellement entre crainte et espoir. Dans l’instant nouveau, l’Ouverture immuable et non fabriquée vous attend sans condition.
L’union, la rencontre de dieu, est un désir qui ne vient pas de nous. Il nait de notre manque, du fait même qu’il nous fait défaut. Notre soif est un rappel naturel pour nous ramener à la source. Aussi, il nous appartient et il est juste d’y retourner.
Concrètement, cela demande de marquer une pause totale au milieu de notre vie. Une façon simple est de décider de nous connecter tout comme on enclenche une commande. D’un coup, en notre être, nous lâchons tout ce qui vous occupe afin de vous donner une pleine ouverture. Nous lâchons pour rejoindre et contacter ce qui est déjà là avant nos pensées et que nous ignorons.
L’unité par l’oubli de notre dualité
Dieu, se trouve juste là, au bout de notre regard, dans sa clarté et sa profondeur.
Dieu, nul ne peut le voir et rares sont ceux qui peuvent lui parler. Pourtant, il n’est pas “autre”. Loin de se trouver séparé de nous, il est notre intime. Dieu apparaît et se fait proche pour ceux qui s’effacent par la contemplation.
Contempler, c’est s’oublier, oublier notre dualité pour qu’en nous l’unité soit manifeste. En contemplant “l’infini”, nous lâchons prise du “fini”. Nous cessons de maintenir notre volonté. Ainsi, nous la rendons à Dieu.
Ce n’est pas comme un “autre” qu’il peut nous “apparaître”. C’est en prenant part à sa totalité, que la rencontre et le partage ont lieu.
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