Contempler nous donne une force particulière qui fait de nous un brasier ardent. Soyez rassurés, il n’y a ni flammes ni fumées que l’on voit s’échapper de vous. Cela s’exprime discrètement à l’intérieur de notre Être. Par contre, celui-ci s’anime et flamboie avec une grande intensité. Il s’érige tel un volcan plein d’ardeur et de puissance.
Parce que nous ne sommes plus hypnotisés par le mental, par le jeu des reflets vides à la surface de l’esprit, nous sommes portés par son courant semblable aux flots véhéments d’une rivière. En nous, le vivant grouille. Du tréfonds, dans un bruit sourd, il gronde et roule comme les cailloux d’une cascade.
À présent, nous pouvons être notre ami et compter sur nous-mêmes.
La paix du cœur n’est pas une pacification artificielle obtenue par une concentration, un maintien ou une relaxation. Elle est la fin d’un combat et d’une adversité contre nous-mêmes. Elle est une amnistie, un pardon, qui renverse le sens de notre relation intime. Cela a pour effet que le jugement et l’oppression sont remplacés par l’amour et un soutien constructif.
À présent, nous pouvons être notre ami et compter sur nous-mêmes. Il s’agit de “grandir” et d’apprendre de nos torts, de nos erreurs, au lieu de vouloir nous corriger, douter et nous malmener.
Si vous n’êtes pas brûlants du vivant, c’est que vous n’épousez pas celui-ci. C’est que vous ne quittez toujours pas votre rêverie mentale ni l’adversité qui vous garde divisés. Vous vous maintenez dans un personnage imaginaire qui se raconte une histoire vide. Vous n’avez pas reconnu la Demeure d’être ici, dans l’unique Présence, vivifié par son renouveau, attisé par son éternité.
“La Source a soif d’être bue”.
L’appui, le contact que nous obtenons avec l’être se trouve être aussi porteur et entraînant que celui que provoque la rencontre d’une voile avec le vent. Notre relation avec la Source est celle d’une réponse abondante et enrichissante. “La Source a soif d’être bue”. Plus nous la buvons, plus sa soif est présente et nous invite à la “boire”, à contempler.
Du fait de sa division, l’homme perd sa souveraineté avec lui-même. Elle se voit remplacée par la duplicité. À partir de là, c’est elle qu’il sert avec dévotion. Aussi, tout prend l’aspect d’un combat, d’un challenge, motivé par l’insatiable espoir de gagner et de ne pas perdre. C’est dans une course contre nous-mêmes que notre énergie se trouve monopolisée.
La grande paix qu’apporte la réconciliation est ce qui nous redonne notre puissance unitaire, notre légitime liberté. Dès lors, la “lutte” que nous menons ne nous rend plus autodestructeurs. Elle est un feu. Elle est une force mise au service du vivant et de l’amour.
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